Etablir un parcours de formation

Etablir un parcours de formation

Établir un parcours de formation avec chaque élève

En se posant la question de la capacité individuelle à apprendre et celle de la transférabilité des compétences, le formateur est un pont entre le savoir et l’élève. Pour permette à l’apprenant de progresser à son propre rythme, les méthodes et les contenus sont individualisés. Dans cet apprentissage différencié, ce sont les critères qui vont permettre aux apprenants de découvrir ce que les « bons élèves » comprennent par osmose. Ces outils cognitifs qui éclairent les données et les spécificités des situations de conduite sont contenus dans le Référentiel d’Activités pour une Mobilité Citoyenne (RAMOC). Ils favorisent l’apprentissage par la régulation.

=>Lecture pédagogique du dispositif de formation préparatoire aux épreuves du permis de conduire de la catégorie B

  • Les séquences théoriques

Dispensés par un enseignant de la conduite et de la sécurité routière, les cours collectifs d’une heure en rapport avec les thèmes de l’examen de code visent la construction des savoirs. Si les connaissances sont des critères de réussite à l’épreuve théorique générale (ETG) du permis de conduire, la gestion du temps est un critère discriminant dans la réalisation de cette épreuve. En effet, l’apprenant doit comprendre rapidement les situations de conduite sur lesquelles il est interrogé. Ce qui implique des capacités de raisonnement, d’analyse et de synthèse. Pour comprendre l’information, il doit lui donner du sens en la renvoyant à ses connaissances antérieures. La compréhension est donc une opération de synthèse. C’est une aptitude mentale qui est développée lors des tests d’entraînements, au cours desquels il apprend à résoudre les situations problèmes par le raisonnement déductif et analogique. Lorsqu’il est capable de connecter ses savoirs, dans le temps imparti, il est présenté à l’épreuve théorique de l’examen du permis de conduire. En cas d’échec, il devra compléter sa formation avant de faire une nouvelle tentative.

  • Les séquences pratiques

Centré sur la construction des savoir-faire, l’apprentissage n’est certes pas stéréotypé, mais différencié. N’ayant ni les mêmes représentations de la formation ni les mêmes capacités mentales, l’apprenant est singulier. C’est au formateur d’adapter son action pédagogique aux progrès et aux problèmes rencontrés par celui-ci. En individualisant ses contenus et méthodes, il installe les conditions nécessaires pour permettre au conducteur novice d’apprendre à son propre rythme. Les séquences sont programmées en fonction des disponibilités de l’élève.

  • Les dix premières, consacrées à la construction des compétences de base, sont centrées sur l’acquisition des automatismes et la gestion individuelle du risque.
  • Les huit suivantes, destinées à la construction des compétences complexes, mettent l’accent sur l’organisation et la compréhension du fonctionnement dynamique du système routier et la gestion collective des risques.
  • Les six dernières, dédiées à la construction des compétences transversales, servent à combiner les savoirs de manière à faire émerger le processus d’autonomie par le transfert des connaissances.
  • Si les leçons individuelles permettent la construction des savoir-faire, les séances en binôme sont utilisées pour l’écoute pédagogique et le feed-back immédiat. Grâce à la régulation interactive, le novice retient les démarches performantes, et les tactiques utilisées par son partenaire, pour résoudre les situations problèmes. Cette régulation, peut être faite à n’importe quel moment de l’apprentissage.
  • Le voyage-école qui est une séquence réunissant deux ou trois élèves dans le même véhicule à lieu avant l’évaluation de fin de formation. Ce support pédagogique, permet à l’apprenant de réutiliser ce qu’il a appris antérieurement dans d’autres contextes. Favorisant la transformation des savoirs en compétences, cette séquence didactique accroît l’expérience du conducteur novice.
  • Les séquences évaluatives

Développer des attitudes positives vis-à-vis de la sécurité routière suppose une réflexion sur l’action. Dans le contexte trépidant de la circulation, le feed-back immédiat n’étant pas toujours aisé, et même s’il pouvait l’être, il manquerait certains observables de la situation que seule une « observation différée » permet de conserver. Pour revenir sur les concepts qui visiblement n’ont pas été maîtrisés, les situations dynamiques doivent être « gelées » afin d’évacuer la composante temporelle de la tâche. Réalisé à partir d’une leçon de conduite filmée sur le terrain, le retour d’expérience est utilisé pour prévenir la répétition des incidents. Si la compréhension de l’action émerge de l’analyse, l’évaluation qui ouvre sur la recherche du sens et de l’efficience de l’action, permet à l’apprenant de corriger ses erreurs, évitant ainsi leurs reproductions. C’est en se voyant fonctionner et dysfonctionner qu’il prend conscience des changements à opérer dans sa conduite. De retour dans le système routier, ses interventions sont alors plus rapides, plus ciblées et plus sûres.

  • La première observation différée ayant lieu pendant la construction des compétences de base, vise l’efficacité de l’action. Les boucles de régulation qui servent à affiner l’acquisition des automatismes et le développement des aptitudes mentales font évoluer les représentations du risque.
  • La seconde, réalisée lors de l’élaboration des compétences complexes, tend à réguler le comportement social et civique de l’apprenant. En construisant des stratégies d’apprentissage, il réajuste et réoriente l’action.
  • La durée des séquences varie entre 1 heure et 1 heure trente.
  • Les séquences ayant lieu en binôme ou en groupe permettent de passer de la gestion individuelle à la gestion collective des risques. Les confrontations croisées qui participent à la construction mutuelle d’un déplacement prudent et sécurisé, favorisent l’intériorisation des connaissances, et la prise de conscience par la confrontation des points de vue autres que les siens.
  • À la demande de l’élève ou du formateur, d’autres observations peuvent être réalisées pour aider à développer les capacités d’adaptations et le comportement autonome.
  • L’évaluation de fin de formation

Elle sert à déterminer si le conducteur novice est compétent pour assurer sa sécurité et celle d’autrui. Les critères d’évaluation proches de ceux du bilan de compétences permettent au formateur de se faire une opinion sur le comportement autonome de l’élève.

Ce bilan noté sur 42, sert à contrôler :

  • Le conducteur et son véhicule (9 points).
  • La gestion du risque individuel (9 points).
  • La gestion des risques collectifs (9 points).
  • Adaptation aux situations dynamiques (9 points).
  • Autonomie (4 points).
  • Auto-évaluation (2 point).

L’apprenant sera présenté à l’épreuve pratique du permis de conduire si le résultat est égal ou supérieur à 28/42.

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